Dans une ordonnance du 27 octobre 2023, le Tribunal Administratif de Bordeaux a suspendu un arrêté préfectoral portant autorisation à des fins scientifiques de la capture dans le milieu naturel d’Alouette des champs à l’aide de pantes du 1er octobre au 20 novembre 2023.
La mise en place de ce protocole d’inspiration nationale faisait suite aux arguments opposés par le Conseil d’Etat selon lesquels aucuns chiffres, tant sur le volume des prises accessoires par l’emploi de pantes que sur le caractère négligeable des dommages causés aux autres espèces susceptibles d’être capturées, n’étaient apportés par l’Etat. L’évidence de la sélectivité de ce mode de capture était pourtant de mise : nombreux sont en effet les rapports de police effectués depuis des années dans lesquels il n’avait jamais été constaté de prise accessoire. Alors même que le recours à ce dispositif est non létal et que toute espèce capturée devait être immédiatement relâchée, le Tribunal Administratif a considéré malgré tout qu’il y avait urgence à suspendre cette expérimentation : l’incompréhension est totale ! Alors qu’il n’est question ni de chasse ni de prélèvement, comment expliquer cette décision ?
En parallèle, et toujours sur notre ligne de défense départementale, nous avions sollicité à plusieurs reprises les instances politiques et cynégétiques nationales pour prendre un arrêté quota annuel et ouvrir ainsi la chasse de l’Alouette des champs aux pantes. Nous avions pu en discuter lors de notre rassemblement départemental de chasseurs, le 1er octobre à Ludon-Médoc, en présence d’une forte délégation de Parlementaires Girondins nous assurant, eux aussi, de leur compréhension et de leur soutien. Comment expliquer la non-adoption d’un nouvel arrêté quota, seul susceptible d’ouvrir la chasse de l’Alouette des champs aux pantes, alors qu’elle peut être tirée au fusil du mois de septembre jusqu’à la fin janvier partout en France ?
Pourquoi empêcher une minorité de chasseurs, souvent d’un âge avancé, de passer quelques bons moments à la « cabane », entre amis, et de profiter de quelques alouettes offertes par la nature autour d’un moment convivial ?
Laissons-les tranquilles ! Ces chasseurs ne menacent ni la biodiversité, ni l’espèce, … ni la République. Ils sauront, j’en suis certain, se manifester dès qu’ils en auront la possibilité.
Ce dernier évènement n’entame en rien notre détermination de continuer à mener toutes les actions tant scientifiques que politiques pour défendre nos Chasses traditionnelles du Sud-Ouest dans une stratégie définie localement.
On ne lâche rien, vive la chasse !
Le Président de la Fédération des Chasseurs de la Gironde
Henri SABAROT